Si le problème climatique est bien politique parce qu’il intéresse la collectivité humaine toute entière, il échappe cependant aux politiques (les dirigeants, élus ou non élus) parce qu’il ne rentre pas dans leur horizon de temps. L’avenir se joue sur le siècle voir plus, au-delà même de la durée d’une vie. Alors sur la durée de leurs mandats, hein…
De ce constat, j’en tire trois convictions.
La première est que la solution au problème est en chacun de nous, dans les choix que nous faisons individuellement. Ce sont eux qui changeront notre destin collectif. Je ne vous fais pas liste de ces choix (vos déplacements, votre habitat, etc) mais les pratiques alimentaires sont le sujet ici.
Ma seconde conviction est que les solutions au changement climatique passent d’abord par des solutions d’équité sociale, financière, fiscale. Personne n’échappant au changement, il est normal que tout le monde fasse les efforts nécessaires. Les riches ne peuvent pas continuer de se gaver en pensant “après moi le déluge”. Cette équité dans l’effort est politique et relève, quant à lui et à coup sûr, de nos représentants sur le court ou moyen terme (moins d’une génération).
Enfin je crois fermement que la décroissance est là, qu’elle a déjà commencé. Elle est mondiale, suite aux crises sanitaire (le covid n’est qu’une zoonose parmi d’autres) sécuritaire (retour de la guerre en Europe) ou alimentaire (là aussi, enfoiré de Poutine !). Et l’effort d’adaptation qu’elle représente implique l’humanité toute entière. Le plus équitablement possible.